Situation économique ...PIB et PIB prévisionnel

Les projections du cadre économique pour la période 2005-2009 ont été faites sur la base des hypothèses suivantes:

- un prix du baril de 19 US$ pour toute la période 2005-2009;
- un taux de croissance annuel des importations de 5%;
- un taux d’inflation de 3%, cohérent avec la politique budgétaire préconisée pour la période;
- un taux de change de 76 DA/US$ pour la période 2005-2009;
- une progression des exportations de 6,2% par an pendant la période.

La croissance économique sera soutenue au cours de la période 2005-2009. Le PIB progressera en moyenne annuelle de 5,3% en volume durant la période considérée. Une croissance supérieure est possible mais elle dépendra des réformes qui seront menées pour capter une part plus importante de la demande qui fuit, actuellement, vers l’importation en l’absence d’une offre locale suffisante et compétitive dans l’ensemble des branches de l’activité économique et notamment dans l’industrie et les services modernes.
Compte tenu de ce niveau de croissance attendu, le PIB nominal s’établirait à :
En milliards de DA

	2003	2004	2005	2006	2007	2008	2009

PIB	5 149	4 827	5 199	5 567	5 990	6 363	6 785
PIB HH	3 271	3 489	3 761	4 025	4 335	4 643	5 008
PIB HHHA	2 776	2 966	3 201	3 428	3 680	3 941	4 251
Prix du baril ($US)	29	19	19	19	19	19	19

Le PIB par habitant passerait de 2 120 dollars en 2005 à 2 600 dollars en 2009. Ce niveau est insuffisant et ne rattrape pas le niveau atteint avant l'ajustement structurel.
Les principaux agrégats de la sphère réelle
(Croissance en volume)
En pourcentage

	2003	2004	2005	2006	2007	2008	2009
PIB	6,8	5,1	5,2	5,5	5,8	4,6	5,0
PIB HH	6,1	4,6	4,8	4,8	5,2	4,9	5,5
PIB HH HA	4,4	4,9	4,9	4,9	4,8	4,8	5,5
Dépense intérieure brute	4,9	6,1	4,3	4,1	5,0	4,5	5,0
Consommation des ménages	3,9	2,5	2,9	3,2	3,4	3,7	3,5
Investissement	6,5	7,0	6,4	6,2	6,0	5,8	6,0

Cette croissance sera tirée principalement par les secteurs des hydrocarbures, de l'agriculture, du BTP et des services, sauf à considérer les effets d’une accélération des réformes du secteur public économique et financier qui élargirait les opportunités d'investissement et permettrait de tirer profit des formidables opportunités industrielles et financières qui s'offrent au pays.
La valeur ajoutée en volume du secteur des hydrocarbures croîtra en moyenne annuelle de 5,6% entre 2005 et 2009, en relation avec le développement des capacités de production induites par le programme d’investissement de Sonatrach et de ses partenaires étrangers.
Le secteur du BTP connaîtra une croissance annuelle de 6,2% pour la période 2005-2009, en liaison avec la mise en oeuvre du programme public d’équipement pour la période, de la progression des investissements dans le secteur des hydrocarbures et les autres secteurs, notamment de l’immobilier et du tourisme. La qualité de la conduite des grands équipements sera décisive pour ce secteur sur le plan technologique et managérial.
Les services bénéficieront de la croissance globale de l’économie, notamment du secteur du BTP, des hydrocarbures et de la demande des ménages. La croissance en volume de la valeur ajoutée de ce secteur progressera ainsi de 6,3% en moyenne annuelle au cours de la période 2005-2009.
L’analyse de la structure de la croissance passée montre que la dépense publique a supporté la part la plus importante de l’effort national d’investissement, soit 60% en moyenne. Mais la dépense publique ne peut continuer à supporter seule le poids de la croissance, compte tenu de son niveau déjà très élevé et des risques de fragilité qui touchent les finances publiques et des capacités locales de réalisation. Il est donc urgent d’adopter une stratégie de croissance et de mettre en place des mécanismes qui permettront de passer le relais de la croissance du budget au marché. Cette démarche qui suppose la restructuration industrielle par redéploiement des actifs publics, permettra simultanément de dégager des espaces budgétaires nécessaires pour une meilleure prise en charge et une amélioration de la qualité des services publics de base (éducation, santé, sécurité, justice) dont chacun peut mesurer les insuffisances qualitatives actuelles.

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